Bref Sæpenumero considerante du Pape Léon XIII à propos des études historiques

Après l’invasion sacrilège des États pontificaux et la honteuse spoliation du Saint-Siège (1871), la situation italienne est très difficile : en signe de protestation, les papes se considèrent prisonniers dans le palais du Vatican ; le gouvernement usurpateur siège avec insolence au Capitole ; le Saint-Siège demande aux catholiques italiens de se retirer de la vie publique.

Au surplus, pour se justifier et poser en sauveur de l’Italie, la secte maçonnique (la secte) multiplie les attaques contre la sainte Église en général, et contre les Pontifes romains en particulier. Elle appelle les historiens à la rescousse, afin qu’ils exposent combien la Papauté a été corrompue tout au long de l’histoire, combien la présence du Siège apostolique a été néfaste à l’Italie, combien les Papes ont usurpé le pouvoir dont ils ont joui et abusé jusqu’à récemment.

C’est contre le déferlement de ces calomnies éhontées que s’élève Léon XIII (1810−1878−1903) ; il dénonce la manœuvre et se propose de stimuler les études d’histoire, afin que soit remise en honneur et solidement établie la vérité historique, qui est tout à l’opposé. Le Pape, au passage, rappelle la grandeur et les lois de la science historique, ainsi que les obligations des historiens. Ce n’est pas le moindre intérêt de ce bref qui semble bien être le seul document du Magistère directement consacré à l’histoire.

L’histoire est un des grands domaines où s’affrontent les deux étendards, celui de la vérité et celui du mensonge, celui de Jésus-Christ et celui de Lucifer.

La sainte Église trouve dans l’histoire les preuves de son origine et de sa mission divines, les marques de la volonté miséricordieuse de Dieu sur la pauvre humanité, les exemples des saints et de nos prédécesseurs dans la foi catholique, les leçons salutaires du passé dont nous pouvons, avec un peu d’attention, tirer grand bénéfice.

Aussi, à l’inverse, le monde et son prince se servent de l’histoire pour cacher Dieu et ses œuvres, pour perpétuer les péchés et les injustices, pour entretenir la haine et la discorde, pour fabriquer des idoles et de fausses raisons de vivre et de mourir. Ils ont donc fait de l’histoire un recueil abondamment pourvu de blasphèmes et de mensonges.

Voilà pourquoi il est de grande importance d’entendre l’enseignement salutaire de l’Église.

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