Est-il moralement permis de recevoir un vaccin « anti-covid » ?

L’obligation de se faire vacciner se rapproche inexorablement, portée par le matraquage médiatique et la menace d’exclusion sociale. Elle arrivera un jour ou l’autre, quoi qu’en dise la classe politique pour (mal) cacher soit son incompétence, soit qu’elle est « aux ordres ». La question de la licéité morale du vaccin se posera de plus en plus souvent, et il convient de l’examiner à la lumière de la loi divine – tant naturelle qu’évangélique.

De la réponse donnée dépendent de grands biens… ou de grands maux. On s’est donc efforcé, dans le document à télécharger ci-joint, d’éviter de donner la primauté au sentiment, aux réactions irrationnelles, aux intérêts immédiats, à l’instinct grégaire et à la « panurgie ».

Voici donc une étude fondée sur la doctrine catholique classique, prenant en compte les données factuelles. À cet effet, d’ailleurs, l’étude se termine par des mises à jour (par nature évolutives) concernant les nouveaux vaccins susceptibles d’être autorisés dans les semaines ou les mois qui viennent. Tout cela aidera à s’y retrouver, afin que chacun puisse exercer la vertu chrétienne de prudence, tant pour lui-même que pour ceux dont il porte la responsabilité.

Voir la vidéo de la conférence : Beauté de la prière et noirceur du vaccin.

Commentaires

4 réponses

  1. Je me posais la question après votre conférence. Les bébés sont tués. Mais ceux qui récupèrent les corps pour leurs expériences n’ont pas l’intention de donner la mort ou coopérer à cet assassinat. Et Pie XII permet la réutilisation de la cornée des morts (assassinés ou non, me semble-t-il, mais le médecin qui récupère les corps n’est pas celui qui accepte la mort, même s’il profite de la réutilisation des cellules du corps mort.) Donc les cellules, il me semble, pourraient être prélevées et immortalisées de manière licite par un médecin. Qu’en pensez-vous ?

    1. Je vous remercie, Monsieur, de votre commentaire pertinent. En effet, dans le cas qui nous occupe, on ne peut parler de coopération que dans un sens élargi, très élargi, à la limite impropre, en tout cas analogique.

      La difficulté est qu’il est très malaisé de raisonner avec les moralistes qui sont anti-vaccins parce qu’il y a en début de chaîne des cellules d’enfants assassinés : ils argumentent souvent comme les tenants de la morale de situation. Pie XII a condamné ces laxistes qui prétendaient que la loi divine et les principes de la morale variaient en fonction de la situation, que ce qui était interdit en général ne l’était pas pour telle personne ou dans telle situation en considération de la difficulté, de la faiblesse (et de la mauvaise volonté) des personnes en cause.

      Nos moralistes anti-vaccins raisonnent en disant que l’avortement est un péché si grave que les principes généraux de la morale (coopération, acte à double effet, volontaire in causa) ne peuvent pas s’appliquer. C’est une morale de situation rigoriste, tout aussi fausse que la laxiste.

      On ferait mieux de leur dire, et en cela vous avez raison, que même si le vaccin était coopération, celle-ci pourrait être permise ; mais que ce n’est pas une coopération au sens propre parce que ni le vaccinateur ni le vacciné n’opèrent dans le cadre d’une actuelle action mauvaise. 

      Votre commentaire est l’occasion de préciser ces choses, et je vous en remercie.

      Bon et saint mois du Sacré-Cœur !

  2. Bonjour monsieur l’Abbé, avec les dernières mesures qui viennent d’être annoncé par le Président Macron, j’entends dans nos milieux catholiques tradis crier à la dictature sanitaire mais n’est-il pas légitime pour un gouvernement de prendre des mesures parfois très contraignantes dans des périodes compliquées ? Pour ma part je ne vois pas dans le magistère de l’Église qui enseigne que c’est immoral, surtout si c’est pour le bien commun, que ça soit pour le pass sanitaire ou les vaccins.Qu’en pensez-vous ?

    1. Extrait du n.378 de Notre-Dame de la Sainte-Espérance (août 2021) :

      Voici une vérité enseignée tant par la sainte Écriture que par la doctrine politique de l’Église. Un pouvoir politique établi – même s’il ne saurait être considéré comme légitime quand il est fondé sur un athéisme militant, qu’il est assassin de ses propres sujets, qu’il est sciemment destructeur de la famille, qu’il est le serviteur du pouvoir de l’argent (etc.) – un pouvoir politique établi peut accomplir des actes légitimes (lois, décrets) ordonnés au bien commun, même en ce qui concerne la santé publique.

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