Au cœur de Noël, l’union hypostatique et la maternité divine

Le mystère de Noël, la contemplation de Jésus dans la crèche, la douce joie et la paix aimante qui habitent le cœur de ceux qui s’approchent de Jésus-Christ : tout cela doit nous faire désirer savoir comment s’est réalisée l’Incarnation du Fils de Dieu, et savoir qui est réellement cet enfant si fragile et si grand qui s’offre à notre adoration, à notre amour et à notre imitation.

C’est ainsi que la Révélation divine nous apprend que Jésus-Christ :

  • est une seule personne, une personne divine, la seconde Personne de la sainte Trinité ;
  • possède deux natures :
    • la nature divine, éternellement, consubstantiellement avec le Père et le Saint-Esprit ;
    • la nature humaine, assumée par la personne divine et unie à la nature divine, dans l’acte même de sa création.

Cette nature humaine a été créée par Dieu lorsqu’il a uni un corps virginalement formé du sang très pur de la très sainte Vierge Marie, et une âme spécialement produite pour donner vie à ce corps.

La nature humaine de Jésus-Christ est exactement semblable à la nôtre (corps et âme, intelligence et volonté, sensibilité etc.) ; mais comme cette nature ne s’achève pas en elle-même, comme elle ne forme pas un être autonome, Jésus-Christ n’est pas une personne humaine. La nature est achevée dans la personne divine ; elle est donc la nature humaine d’une personne divine.

Cette nature humaine est immaculée, sans la moindre ombre de trace de péché ; elle est cependant dans l’état consécutif au péché originel, sujette aux conséquences communes du péché originel que sont la mort et la souffrance.

Étant unies dans la personne divine (union hypostatique), les deux natures de Notre-Seigneur Jésus-Christ, tout en demeurant strictement intègres et distinctes, et infiniment distantes, sont indissociables.

Quand Notre-Seigneur Jésus-Christ mourra sur la croix, sa mort sera réelle : son corps et son âme se sépareront totalement ; mais chacun d’eux, à part de l’autre, demeurera uni à la nature divine dans la possession par la Personne divine.

La sainte Vierge Marie est mère d’un Fils qui est un seul être et qui est Dieu : elle est Mère de Dieu. Il y a là une réalité mystérieuse beaucoup plus qu’un enchaînement logique. Car on ne pourrait pas faire le raisonnement suivant : sainte Anne est la grand’mère d’un petit-fils Jésus qui est Dieu, elle est donc la grand’mère de Dieu. En effet, la grand’maternité n’est pas un acte qui s’achève dans la personne du petit-fils ; elle n’est d’ailleurs pas un acte du tout, mais la suite d’actes antérieurs.

Tandis que la maternité, elle, s’achève en la personne engendrée : et la personne de Notre-Seigneur est divine. Jésus-Christ ne tient pas sa nature divine de la sainte Vierge Marie, mais Notre-Dame est mère de cet être indivisé, son fils, qui est Dieu.

L’analogie est facile à faire avec la génération ordinaire : nous ne tenons pas notre âme de nos parents, puisque l’âme est directement créée par Dieu ; et pourtant ils sont père et mère de nous tout entiers.

La sainte Vierge Marie n’est donc pas Mère de Dieu par la vertu de la logique, mais par la vertu de l’union hypostatique, par la vertu de l’unité d’être de Jésus-Christ, par la vertu de la réalité de sa maternité naturelle (surnaturellement causée en la fécondité de sa virginité).

La foi est exprimée depuis les origines de l’Église d’une façon très simple et parfaitement exacte, que nous devons, à l’exemple de la sainte Vierge Marie, conserver et méditer dans notre cœur : Jésus-Christ est vrai Dieu et vrai homme ; la sainte Vierge Marie est vraiment Mère de Dieu.

Qu’ils soient bénis à jamais.

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